Le député de Dabakala comparaît le mercredi 04 décembre devant le Conseil de discipline du PDCI-RDA pour « atteinte à l’unité du parti ».
L’ancien ministre du Commerce et ex-président du conseil régional du Hambol fait face à deux accusations majeures : « atteinte à l’unité du parti et à ses intérêts » et « insoumission aux décisions ». Ces charges font suite à sa déclaration de candidature à l’élection présidentielle de 2025, annoncée depuis Dabakala, alors que le parti n’a pas encore ouvert les candidatures pour sa convention prévue le 25 octobre 2024.
Cette situation s’inscrit dans un contexte de rivalité avec le président actuel du parti, Tidjane Thiam, élu avec 96,48% des suffrages. La décision de Billon de lancer sa pré-campagne présidentielle sans attendre la désignation officielle du candidat du parti a été perçue comme une provocation par de nombreux cadres du PDCI-RDA.
Les sanctions possibles
Selon Yves N’Guessan Koffi, sociologue et enseignant à Daloa, « le conseil de discipline pourrait prendre des sanctions sévères, allant de l’exclusion temporaire à l’interdiction de participer aux activités du parti ». Ces mesures pourraient compromettre significativement les ambitions présidentielles de Jean-Louis Billon sous la bannière du PDCI-RDA.
D’après Léon Séka, doctorant en science politique à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, cette situation pourrait conduire à une division du parti. « Jean-Louis Billon maintient ses ambitions présidentielles depuis 2017. Il est probable qu’il poursuive sa candidature, avec ou sans le soutien du PDCI-RDA, ce qui pourrait entraîner une scission au sein du parti historique », analyse-t-il.
Antécédents disciplinaires
Il est à noter qu’une première tentative de saisine du conseil de discipline par le député Kouassi Kouakou Eugène avait été rejetée pour vice de procédure. La procédure actuelle semble plus solidement établie et pourrait avoir des conséquences déterminantes pour l’avenir politique de Jean-Louis Billon.
Cette crise interne intervient à un moment crucial pour le PDCI-RDA, alors que le parti se prépare pour l’élection présidentielle de 2025, un scrutin déterminant pour son avenir politique.